10 thérapies non médicamenteuses en Ehpad pour prendre soin autrement

Les thérapies non médicamenteuses (TNM) sont des interventions personnalisées qui visent à préserver l’autonomie et à réduire les troubles du comportement des personnes accompagnées. Sans recours aux médicaments, elles s’appuient sur des leviers variés : activité physique, art, musique, mémoire, nature ou encore relation à l’animal.
Découvrez 10 thérapies concrètes sous forme de fiche pratique pour enrichir le quotidien en Ehpad et améliorer la qualité de vie des résidents.
1 - Activité physique adaptée en Ehpad
L’Activité Physique Adaptée (APA) est une activité physique ajustée à l’état de santé, aux capacités fonctionnelles et aux motivations des personnes fragilisées (âge, maladie, handicap).
Elle ne vise ni la performance ni la compétition, mais le bien-être, la prévention et la réadaptation.
Objectif
Stimuler les fonctions physiques, cognitives et sociales des résidents pour maintenir leur autonomie, réduire les troubles du comportement et améliorer leur qualité de vie.
Indications
- Alzheimer ou maladies apparentées (stades léger à sévère)
- Apathie, troubles de l’humeur, anxiété
- Agitation psychomotrice, déambulation
- Troubles du sommeil
- Risque de déclin fonctionnel, prévention des chutes
Contre-indications
- Troubles du comportement sévères (agressivité, hallucinations)
- Hypertension non contrôlée → éviter les efforts intenses
Profils concernés
- Résidents volontaires, quel que soit le stade de la maladie
- Aidants familiaux invités à participer pour renforcer l’adhésion
Encadrement
- Intervenant spécialisé activité (STAPS APA)
- Évaluation préalable par un médecin / psychologue
- Implication possible d’un psychomotricien, kiné, soignant…
Contenu des séances :
- Échauffement / activité / étirement
- Travail multimodal : force, souplesse, équilibre, coordination, attention, mémoire
- Adaptation constante aux capacités des participants
Bénéfices attendus
- Amélioration de la mobilité et de l’équilibre
- Diminution de l’anxiété, de l’apathie, de la dépression
- Maintien ou gain d’autonomie
- Meilleure qualité du sommeil
- Renforcement du lien social
Conseils pratiques
- Fixer un créneau régulier : routine = réassurance
- Créer un cadre convivial, rassurant, valorisant
- Encourager l’expression verbale ou non-verbale
- Adapter chaque séance à la fatigue du jour
- Favoriser les petits groupes (3 à 5 personnes)
2 - Art-thérapie en EHPAD
L’art-thérapie est une pratique encadrée qui utilise l’expression artistique (dessin, collage, peinture, sculpture…) comme moyen thérapeutique pour favoriser l’expression de soi, la communication, la résilience émotionnelle et les liens sociaux.
Elle permet de reconnecter la personne à elle-même et aux autres, sans besoin de langage verbal.
Objectif
Stimuler la créativité, soutenir l’expression personnelle et favoriser le bien-être des résidents vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.
Indications
- Troubles de l’humeur (apathie, anxiété, dépression)
- Repli sur soi, isolement social
- Difficultés de verbalisation, perte d’estime de soi
- Besoin de soutien cognitif ou émotionnel
Contre-indications
- Troubles sévères du comportement (agressivité, hallucinations)
- Troubles cognitifs avancés empêchant la participation
- Limitations sensorielles ou motrices importantes non compensées
Profils concernés
- Résidents aux stades léger à modéré
- Aidants familiaux peuvent participer (en binôme créatif)
- Pas besoin de savoir dessiner !
Encadrement
- Art-thérapeute certifié (DU ou RNCP niveau 6 recommandé)
- Peut être assisté par un soignant ou animateur formé
- Connaissances des troubles neurocognitifs requises
Contenu type :
- Présentation d’un thème ou d’un artiste (ex : Monet, Klimt, etc.)
- Exploration libre : peinture, collage, modelage, etc.
- Mise en mots : verbalisation ou titre de l’œuvre
- Partage et valorisation des créations
Intention thérapeutique
- Stimuler la mémoire émotionnelle
- Encourager l’expression et la communication
- Réduire l’agitation ou l’anxiété
- Renforcer l’estime de soi
- Créer ou maintenir du lien social
Conseils pratiques
- Privilégier des matériaux simples, non dangereux
- Ne pas corriger ni juger : tout est expression !
- Encourager le plaisir de faire, pas le résultat final
- Valoriser les œuvres : exposition dans le service, livret, photos…
Hortithérapie en EHPAD
L’hortithérapie (ou thérapie par le jardinage) utilise les plantes, le jardin et les activités horticoles comme médiateurs thérapeutiques pour améliorer la santé physique, psychique et sociale des personnes. C’est une thérapie naturelle, douce et accessible.
Objectif
Stimuler les sens, encourager le mouvement et apaiser les résidents grâce à la relation au végétal et au jardin.
Indications
- Apathie, anxiété, agitation
- Troubles du sommeil, troubles du comportement
- Prévention des chutes, rééducation douce
- Réminiscence, stimulation cognitive
- Reconnexion avec la nature et le rythme des saisons
Contre-indications
- Absence de vaccination antitétanique
- Asthme allergique sévère non contrôlé
- Risque élevé de chute (à adapter)
Profils concernés
- Tous les résidents, quel que soit le stade de la maladie
- En particulier ceux qui ont un passé rural ou un lien affectif au jardin
- Activité possible en individuel ou en petit groupe
Encadrement
- Hortithérapeute formé (ou soignant sensibilisé à l’approche)
- Jardinier médiateur en appui logistique
- Accompagnement soignant pour les sorties extérieures
Exemples d’activités :
- Observer / toucher / sentir les plantes
- Jardiner : rempotage, arrosage, semis, récolte
- Créer une tisane ou un bouquet
- Tenir un journal de pousse avec photos
Bénéfices observés
- Apaisement, réduction de l’agitation
- Amélioration de l’équilibre, de la coordination*
- Stimulation de la mémoire et des émotions positives
- Valorisation, estime de soi
- Meilleure qualité du sommeil
Conseils pratiques
- Commencer par des gestes simples (arroser, toucher une plante)
- Respecter les saisons et les rythmes naturels
- Privilégier les plantes locales, odorantes, non toxiques
- Toujours penser sécurité + plaisir : pas d’outils tranchants, espaces bien aménagés
Interventions assistées par l’animal (IAA)
Les IAA regroupent plusieurs approches :
- AAA (Activité Assistée par l’Animal) : animation ou visite avec objectif récréatif ou relationnel.
- TAA (Thérapie Assistée par l’Animal) : intervention thérapeutique encadrée par un professionnel de santé.
Les IAA utilisent la relation homme-animal comme médiateur thérapeutique ou socio-émotionnel.
Une thérapie naturelle, chaleureuse et profondément humaine.
Objectif
Favoriser l’apaisement, stimuler la communication et améliorer la qualité de vie des résidents grâce à la présence bienveillante d’un animal.
Indications
- Résidents apathiques, anxieux, dépressifs
- Difficulté de communication ou d’expression émotionnelle
- Repli social, sentiment de solitude
- Rééducation motrice ou cognitive
Contre-indications
- Allergies
- Peur ou traumatisme ancien avec des animaux
- Comportements agressifs envers les animaux
- Hallucinations ou troubles psychiatriques sévères
Profils concernés
- Résidents aux stades léger à modérément sévère
- Amoureux des animaux, ou curieux
- L’activité peut se faire en individuel ou en groupe (max. 5-8 personnes)
Encadrement
- Binôme professionnel-animal formé et certifié (IAA)
- Dans le cadre d’une TAA : kiné, psychomotricien, psychologue…
- Suivi vétérinaire régulier et évaluation comportementale de l’animal
Activités possibles :
- Caresser, brosser, promener un chien
- Donner une friandise, jouer avec une balle
- Observer et interagir (lapin, chat, cheval miniature, poules...)
- Réminiscence : évoquer des souvenirs avec un animal
Bénéfices attendus
- Diminution de l’anxiété, des troubles du comportement
- Amélioration de l’humeur et du sommeil
- Stimulation du langage et de la mémoire émotionnelle
- Mobilisation motrice douce (marche, gestes fins)
- Création de lien, sentiment de sécurité et de réconfort
Conseils pratiques
- Présenter l’animal progressivement, avec douceur
- Respecter les envies (ne jamais forcer le contact)
- Prendre en compte l’état émotionnel de la personne
- Penser à la sécurité de tous, y compris de l’animal !
Danse-thérapie en Ehpad
La danse-thérapie utilise le mouvement dansé comme outil de soin. Elle s’appuie sur le lien entre corps, émotion et mémoire pour restaurer l’estime de soi, améliorer l’équilibre, et réduire l’anxiété.
La danse-thérapie donne au corps la place qu’il mérite dans l’accompagnement des résidents.
Objectif
Stimuler les fonctions motrices et cognitives, renforcer le lien social et favoriser l’expression de soi à travers le mouvement.
Indications
- Troubles de l’équilibre, déclin moteur
- Retrait social, apathie, anxiété
- Dépression, troubles du comportement
- Désorientation, perte de repères corporels
Contre-indications
- État de santé fragile contre-indiquant l’effort physique
- Troubles cognitifs très avancés sans capacité à suivre des consignes simples
- Refus persistant de participation
Profils concernés
- Résidents aux stades léger à modéré
- Personnes en fauteuil pouvant participer en position assise
- Activité en individuel ou en groupe (jusqu’à 10 personnes)
Encadrement
- Danse-thérapeute certifié (DU, RNCP ou école spécialisée)
- Possibilité d’assistance par un professionnel du soin ou de l’animation
- Connaissances en gériatrie et troubles cognitifs requises
Déroulé type :
- Accueil, installation, moment musical
- Échauffement doux
- Danse guidée ou libre (selon les capacités)
- Retour au calme, respiration, échanges verbaux ou non-verbaux
Bénéfices observés
- Amélioration de l’équilibre et de la coordination
- Réduction des risques de chute
- Expression des émotions, relâchement des tensions
- Renforcement de la conscience corporelle et de la mémoire motrice
- Interaction sociale, plaisir partagé, regain de vitalité
Conseils pratiques
- Proposer, jamais imposer : le plaisir du mouvement prime
- Respecter le rythme de chacun, encourager la spontanéité
- Utiliser une musique familière ou émotionnelle pour renforcer l’implication
- Intégrer des objets pour aider à entrer dans le mouvement (foulards, cloches, etc.)
Musicothérapie en Ehpad
La musicothérapie repose sur l’utilisation thérapeutique de la musique et de ses éléments (son, rythme, mélodie…) pour répondre à des besoins physiques, psychologiques, cognitifs ou sociaux.
Deux approches principales :
- Réceptive : écoute musicale
- Active : chant, percussion, improvisation
La musicothérapie touche directement les émotions et l’identité, même quand les mots s’effacent.
Objectif
Utiliser la musique comme vecteur de bien-être, de communication et de stimulation cognitive et émotionnelle chez les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.
Indications
- Anxiété, dépression, troubles du comportement
- Apathie, isolement, perte de lien social
- Difficultés de langage, troubles de la mémoire
- Troubles du sommeil, agressivité
Contre-indications
- Hypersensibilité sonore, douleurs auditives
- Expériences musicales passées négatives ou associations émotionnelles traumatisantes
- Troubles auditifs non appareillés (à vérifier systématiquement)
Profils concernés
- Tous les stades de la maladie, de léger à sévère
- Adaptée à des personnes non verbales ou avec troubles sévères
- En individuel ou en groupe (4 à 8 personnes)
Encadrement
- Musicothérapeute certifié (DU, formation reconnue par les fédérations)
- Intervention possible en collaboration avec les équipes (animation, soins, psychologue)
Types d’interventions :
- Écoute de musique connue ou choisie par la personne
- Chant en groupe ou en solo (souvent très mobilisateur !)
- Percussions rythmiques ou improvisées
- Verbalisation d’émotions (si possible) ou observation non-verbale
Bénéfices attendus
- Réduction de l’anxiété, des troubles de l’humeur
- Meilleure communication, même chez les personnes peu ou non verbales
- Stimulation de la mémoire autobiographique via la réminiscence musicale
- Renforcement du lien affectif avec les aidants
- Amélioration de la qualité de vie et du bien-être global
Conseils pratiques
- Toujours tester les préférences musicales en amont
- Privilégier la répétition : la routine favorise la mémorisation et la sécurité
- Ne jamais forcer la participation : l’écoute passive peut déjà avoir un grand effet
- Proposer des concerts ou restitutions pour valoriser les résidents (optionnel)
Réhabilitation cognitive en EHPAD
La réhabilitation cognitive est une approche individualisée et fonctionnelle qui consiste à :
- Définir des objectifs concrets avec la personne
- Identifier les difficultés quotidiennes liées aux troubles cognitifs
- Mettre en place des stratégies d’adaptation ou de compensation
- Restaurer un sentiment de contrôle et d’efficacité personnelle
Ce n’est pas du « remède miracle », mais un vrai accompagnement au quotidien, avec des effets prouvés sur l’autonomie. La réhabilitation cognitive, c’est redonner confiance, pas seulement entraîner le cerveau.
Objectif
Aider les personnes vivant avec des troubles cognitifs à préserver leur autonomie, à retrouver des repères et à mieux vivre leur quotidien, en mobilisant leurs capacités préservées.
Indications
- Troubles cognitifs légers à modérés (Alzheimer ou apparentés)
- Difficultés à effectuer des tâches quotidiennes simples
- Besoin d’un accompagnement personnalisé pour retrouver des routines
Contre-indications
- Déficits cognitifs très sévères (quand les capacités d’attention ou de compréhension sont trop altérées)
- Manque de motivation ou de conscience des troubles (à évaluer au cas par cas)
Profils concernés
- Résidents motivés et encore en capacité de fixer des objectifs personnels
- Implication de l’aidant (professionnel ou familial) très utile pour la réussite
- Activité individuelle uniquement
Encadrement
- Psychologue, neuropsychologue, ergothérapeute, infirmier spécialisé
- Formation recommandée sur les principes de réhabilitation cognitive et d’approche centrée sur la personne
Déroulement d’un cycle :
- Évaluation initiale des capacités et des difficultés
- Définition d’un objectif SMART avec la personne (ex : "préparer son plateau petit-déjeuner seule")
- Mise en place de stratégies (compensation, simplification, entrainement)
- Suivi régulier + ajustements
- Évaluation finale de l’atteinte de l’objectif
Bénéfices attendus
- Diminution de la dépendance dans certaines tâches ciblées
- Meilleure estime de soi, sentiment de compétence
- Réduction de l’anxiété liée aux oublis ou aux erreurs
- Implication plus active de la personne dans son projet de vie
Conseils pratiques
- Fixer des objectifs simples, utiles et valorisants
- Ne pas surestimer : mieux vaut réussir un petit objectif que rater un gros
- Progresser pas à pas, renforcer chaque réussite
- Penser « vie quotidienne » : toilette, cuisine, déplacements, communication...
Stimulation multisensorielle en EHPAD
La stimulation multisensorielle regroupe des interventions qui sollicitent plusieurs sens simultanément dans un cadre sécurisant et non contraignant.
Cela peut passer par une salle Snoezelen, une boîte sensorielle, ou simplement des objets du quotidien.
La stimulation multisensorielle ouvre un espace de calme, de présence et de lien.
Objectif
Apaiser, éveiller et reconnecter les résidents à leur environnement par l’activation douce et coordonnée de leurs sens (vue, ouïe, toucher, odorat, goût).
Indications
- Anxiété, agitation, agressivité
- Apathie, retrait social
- Troubles de la communication ou du langage
- États avancés de la maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées
Contre-indications
- Réactions allergiques à certains stimuli (huiles essentielles, matières...)
- Hyperstimulation possible : attention à ne pas surcharger
- Déficiences sensorielles sévères (à adapter en conséquence)
Profils concernés
- Tous les résidents, y compris en stade sévère
- Très bénéfique pour les personnes non verbales ou en fin de vie
- Activité en individuel ou en petit groupe (max. 5 à 6)
Encadrement
- Animateurs formés à la démarche sensorielle
- Psychomotricien, ergothérapeute, psychologue ou soignant sensibilisé
- Approche centrée sur la personne indispensable
Exemples d’activités :
- Manipuler des objets aux textures variées
- Sentir des huiles essentielles ou aliments familiers
- Écouter des sons de nature, musique douce ou voix familières
- Regarder des lumières colorées ou des projections animées
- Dégustation sensorielle guidée (si adapté)
Bénéfices attendus
- Apaisement immédiat (réduction de l’agitation, de l’anxiété)
- Reconnexion émotionnelle et corporelle
- Stimulation douce de la mémoire et du langage
- Rétablissement de l’attention et du sentiment de sécurité
- Meilleure qualité relationnelle avec les aidants
Conseils pratiques
- Ne jamais poser de questions testantes (« Tu te souviens ? »)
- Proposer, observer, ajuster… toujours dans une posture d’écoute et de respect
- Laisser du temps entre les stimulations
- Créer une routine rassurante, même avec des objets simples
Thérapie par la réminiscence
La thérapie par la réminiscence consiste à évoquer des souvenirs marquants (enfance, famille, métiers, loisirs, événements historiques…) à partir de supports concrets :
photographies, chansons, objets anciens, senteurs, extraits vidéos, journaux, etc.
Elle peut se dérouler en individuel ou en groupe, et inclure les familles et les aidants. La réminiscence n’est pas un test de mémoire, c’est un moyen d’honorer l’histoire de vie de la personne.
Objectif
Stimuler la mémoire ancienne, raviver l’identité personnelle et renforcer les interactions sociales en évoquant les souvenirs du passé.
Indications
- Troubles de la mémoire récente
- Apathie, retrait social
- Symptômes dépressifs, baisse d’estime de soi
- Difficultés à exprimer ses émotions
Contre-indications
- Souvenirs traumatiques récurrents
- Troubles comportementaux sévères
- Trouble de stress post-traumatique non stabilisé
- Refus ou malaise lors des évocations
Profils concernés
- Résidents aux stades léger à modéré
- Personnes verbales ou avec un vocabulaire gestuel expressif
- Activité adaptée aux personnes ayant une bonne mémoire ancienne
Encadrement
- Animateurs, psychologues, soignants formés à la communication bienveillante
- Pas de diplôme requis, mais une posture d’écoute essentielle
- Supervision utile pour les cas émotionnellement sensibles
Déroulé type :
- Introduction bienveillante
- Présentation du thème (ex : école, vacances, guerre, métiers…)
- Évocation à partir des supports
- Échanges, valorisation des souvenirs, reformulation
- Clôture douce (musique, relaxation, collation)
Bénéfices attendus
- Amélioration de l’humeur et de la qualité de vie
- Renforcement du sentiment d’identité et de continuité personnelle
- Revalorisation des capacités restantes
- Déclencheur d’échanges riches entre résidents et avec les familles
- Apaisement émotionnel, meilleure estime de soi
Évaluation :
- Échelles : QoL-AD (qualité de vie), GDS (dépression), EVIBE (bien-être)
- Grilles d’observation pendant les séances
- Retours familiaux : effets prolongés sur les échanges et l’humeur
Conseils pratiques
- Toujours laisser la personne libre de parler… ou non
- Ne pas chercher la précision du souvenir, mais l’émotion associée
- Respecter les silences, les larmes ou les rires
- Valoriser ce qui est dit, même flou ou hors sujet
Thérapie par la stimulation cognitive (TSC)
La TSC est une intervention structurée, en groupe ou en individuel, qui mobilise les capacités cognitives préservées à travers des activités variées : discussions dirigées, jeux d’association, exercices de mémoire, jeux de langage, orientation temporelle…
Elle est recommandée par le National Institute for Health and Care Excellence (UK) et reconnue internationalement comme la méthode non médicamenteuse la plus efficace pour soutenir la cognition.
La stimulation cognitive renforce l’autonomie et la confiance, en s’appuyant sur les forces de la personne.
Objectif
Stimuler les fonctions cognitives (mémoire, langage, attention…) dans un cadre ludique et valorisant, pour maintenir l’autonomie et améliorer la qualité de vie.
Indications
- Maladie d’Alzheimer ou apparentée aux stades léger à modéré
- Difficultés cognitives débutantes
- Prévention de la perte d’autonomie intellectuelle
Contre-indications
- Troubles cognitifs sévères (perte de compréhension ou de communication)
- Troubles sensoriels non compensés
- Troubles du comportement rendant impossible le travail en groupe
Profils concernés
- Résidents motivés à participer à des activités intellectuelles
- Groupes homogènes en termes de capacités cognitives
- Activité possible en individuel (rééducation ciblée)
Encadrement
- Professionnels du soin, psychologues, animateurs formés à la méthode
- Utilisation d’un manuel de TSC recommandé (ex. CST – Cognitive Stimulation Therapy)
Déroulement type :
- Accueil, chant ou nom du groupe
- Échange d’actualités
- Activité principale (jeu de mots, devinettes, images, tri, classements…)
- Clôture ludique, retour d’expérience
Bénéfices attendus
- Maintien ou amélioration des fonctions cognitives (langage, mémoire, attention)
- Diminution des troubles de l’humeur
- Stimulation de l’estime de soi et de la motivation
- Meilleure qualité de vie (sentiment d’utilité et de compétence)
- Interaction sociale renforcée
Conseils pratiques
- Rendre les activités ludiques et personnalisées
- Favoriser la discussion plus que la performance
- Encourager la participation sans pression
- Valoriser chaque réponse, même approximative
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